Église Saint-Barthélemy du Cheylard

France > Nouvelle-Aquitaine > Dordogne > Les Farges

Cette église était le chef-lieu de la paroisse du Cheylard avant sa translation dans le site actuel des Farges.

Selon Bernard Fournioux, la création de la paroisse, placée sous le vocable de Sainte-Marie, remonte à une période située entre le IXe et le XIIe siècle. Cette datation pourrait être attestée par l’emploi d’un opus spicatum en partie basse des murs gouttereaux du sanctuaire : on retrouve ce type d’opus également employé à l’église de Saint-Léon-sur-Vézère, datée du XI-XIIe siècle, et au mur d'enceinte de l'abbaye de Saint-Amand-de-Coly (en fourrure), datée du XIIe-XIIIe siècle. Probablement construite au cours de cette période, l'"Ecclesia de Chalard" est attestée comme faisant partie de l’archiprêtré de Sarlat dans un Pouillé du XIIIe siècle (Gourgues). On rencontre également les graphies "Caslario" et "Chaslarium".

L'église reste paroissiale jusqu'au début du XVIIIe siècle - elle change toutefois de vocable entre-temps, prenant désormais celui de Saint-Barthélemy - puis, sous l'impulsion de François de Rupin, docteur en théologie, curé du village, elle est déclassée dans les années 1720 au profit de la chapelle du bourg des Farges. En 1769, un acte défend "aux habitants du village du Cheylard, dont l'église a été interdite, d'enterrer eux-mêmes ceux de leur familles qui meurent, sans observer les règles prescrites pour la sépulture ecclésiastique" ; ils doivent désormais porter les corps à l'église des Farges, où le service a été transféré, et où se font, avant la sépulture, les prières et cérémonies (AD Dordogne, B 1543).

L’édifice délaissé, sans entretien, tombe en ruines jusqu'à ce que ses vestiges soient stabilisés en 2010 lors de travaux réalisés sous l'égide de la Fondation du patrimoine.

Périodes

Principale : 9e siècle, 12e siècle (incertitude)

En ruine, l'église comporte une nef à vaisseau unique dont seules les parties basses des murs gouttereaux sont encore en élévation. En façade, l'ensemble du parement du portail a été arraché. Les restes d'un dallage se remarquent au nord-ouest. Seule baie conservée, une ouverture en plein-cintre et à ébrasement occupe l'extrémité du mur sud. Percé de deux baies campanaires en plein-cintre, le clocher-mur, bien conservé, marque la transition avec un chœur peu développé de plan rectangulaire. Le départ en courbe des maçonneries au sommet de son mur nord indiquent que le chœur était couvert d'une voûte vraisemblablement en berceau. Au niveau du chevet, les vestiges d'une porte donnent sur la sacristie. Celle-ci abrite un sol en "pisé" et l'arrachement de son couvrement maçonné révèle une fourrure également en opus spicatum.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

Toits
Plans

plan allongé

Étages

1 vaisseau

État de conservation
  1. vestiges

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Dordogne , Les Farges

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: le Cheylard

Cadastre: 1988 B1 386, 1812 B 717

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